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L’Ostéopathie : un outil diagnostic ?

Si l’Ostéopathie est généralement utilisée dans un but curatif, donc de soin, elle l’est régulièrement dans un but prophylactique. Une troisième possibilité largement sous exploitée, réside dans son utilisation en tant qu’élément pouvant contribuer à l’élaboration d’un diagnostic médical.

En effet, je rencontre souvent des personnes qui me relatent un parcours assez long entre leurs premières plaintes et leur arrivée en séance d’ostéopathie ou de kinésithérapie. Ce parcours s’articule assez  typiquement comme suit : au bout de quelques jours ou semaines, la personne se décide à prendre rendez-vous chez son généraliste pour y exposer sa plainte. Elle en ressort avec un arrêt de travail de quelques jours et des antalgiques. A la fin de l’arrêt de travail, et puisque les symptômes ne sont que peu ou pas atténués, le généraliste prolonge l’arrêt et renforce sa prise en charge médicamenteuse avec des anti-inflammatoires et des décontracturants. Lors de la consultation suivante et vu la persistance des symptômes, le médecin prescrit une imagerie médicale. Le temps de prendre rendez-vous plus le délai d’attente rajoutent souvent quelques semaines supplémentaires. Une fois ses bilans réalisés, le patient refait le point chez son généraliste qui l’oriente vers un kinésithérapeute ou rarement vers un ostéopathe. En cas de lésions visibles à l’imagerie, il l’orientera également ou au préalable vers un confrère spécialisé en rhumatologie, neurologie, chirurgie,…

D’un point de vue médical, il est indispensable d’écarter les urgences (fractures, entorses, infarctus,…) et autres causes ne s’améliorant pas grâce à une prise en charge ostéopathique ou kinésithérapique (pyélonéphrite, colique néphrétique,…). Au cas par cas, je trouve qu’il serait intéressant d’exploiter davantage l’ostéopathie à visée informative : si l’ostéopathe ne retrouve pas de pertes de mobilités et/ou que la séance n’améliore pas la symptomatologie, cela renforce la probabilité de découvrir une cause organique relevant de la médecine. Si au contraire l’ostéopathe découvre et corrige des dysfonctions mécaniques et que cela résous la symptomatologie, sauf récidive des symptômes à court terme, cela exclut vraisemblablement des lésions plus importantes que de l’arthrose. Dans cette configuration, cela signifie levée des symptômes, reprise du travail, allègement voire suppression de la médication, parfois arrêt des recherches via imagerie, bilans biologiques et consultation chez des spécialistes, ce qui signifie gain de temps pour tout le monde et économie pour la collectivité.

Conclusion : l’ostéopathie peut jouer un rôle précoce dans la prise en charge de patients, tant dans une dimension diagnostique que thérapeutique, et le médecin comme le patient peuvent trouver un intérêt dans la consultation d’un ostéopathe.

En vous souhaitant le meilleur, je vous dis à bientôt pour un prochain article. N’hésitez pas à partager vos points de vue, et si cet article vous a plu, pensez à le liker et le partager avec vos contact . D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches.

Cordialement,

Nathanaël MONFORT

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